07 Avr ITW 🎤 3 questions à Alba Bermon
Vendredi 23 mai le collectif fête son anniversaire au Taquin avec un concert inédit. A cette occasion nous avons posé 3 questions à Alba Bermon, chanteuse de la nouvelle création Rêves & Dérives.
Rêves & Dérives
Le 23 mai 2025 à Toulouse
Cette création Troisième Face au Taquin le 23 mai 2025 a pour titre « Rêves et dérives ». Les six artistes ont choisi ensemble ce sujet. Peux-tu donner quelques précisions ?
Oui, pour nous les rêves recouvrent plusieurs voies : l’onirique, celle des rêves de nos sommeils et de nos pensées, et les aspirations à des devenirs, tournées vers le futur ou des temporalités imaginées. Ce sujet nous permet de mixer nos univers et notre créativité, en écho à nos envies du moment. Ainsi nos réflexions sur ce que nous aimerions atteindre s’allient à un versant poétique. Notre répertoire sera constitué d’arrangements, de compositions et d’improvisation, navigant entre neo soul, jazz moderne, rock progressif, chanson, pop et impro libre. Vous pourrez retrouver notamment des morceaux de Hiatus Kaiyote, Bonnie Banane, Little Dragon, Radiohead ou encore James Blake, ainsi que des compositions amenées par certain·es membres de l’équipe ainsi que des créations communes inédites.
Nous aimerions également offrir au public une expérience sensorielle sur quelques morceaux, en jouant avec les lumières et l’obscurité.
Ce groupe est peu commun, deux clarinettes, un clavier, une basse, une batterie et des voix. Comment travaillez-vous ?
C’est un groupe assez original. J’y ai la place de « chanteuse lead », Jules Fromonteil sera à la clarinette basse et Anna Bouchet aux clarinettes et aux chœurs. Notre set est axé sur des musiques actuelles, plus communément jouées avec plusieurs couches de claviers, guitares et autres instruments harmoniques. Les clarinettistes vont donc utiliser des effets pour travailler leur son et créer des textures sonores, tout comme la basse et les claviers, joué·es par Éric Arruabarrena et Irwin Gomez, le tout soutenu par Sylvain Jazédé à la batterie. Ce groupe n’a aucune existence en dehors de cette création. Je connais bien Anna, qui a aussi étudié à Music’Halle, mais je n’ai jamais partagé la scène avec elle, ni avec le reste de l’équipe que je ne connaissais pas avant. Créer ainsi est très challengeant et stimulant.
Tu fais partie de Troisième Face, un collectif d’artistes et de la FÔM, une maison d’artistes. Que signifient pour toi ces structures qui se développent et offrent des espaces de création aux musicien·nes ?
J’aime beaucoup le collectif, j’aime jouer avec des personnes différentes. J’ai peu de projets personnels, deux seulement : Marcel et Mauna la nuit. J’ai donc beaucoup plaisir à faire partie de projets collectifs, de créations éphémères. C’est passionnant. On fournit beaucoup de travail pour un seul concert, ce sont des moments intenses. Il faut apprendre à se connaître puis travailler en fusion, j’aime beaucoup. Je suis confrontée ainsi à de nombreux répertoires, très divers. Je sors de ma zone de confort. Pour cette création, « Rêves et dérives », l’instrumentation est assez inhabituelle pour moi, très prometteuse. J’ai hâte.
Propos recueillis par Marie-Françoise GOVIN
Photo : Suzanne Rivère