Le concert jazz du 8 mars à L’Impro met la flûte à l’honneur avec toi, Thomas ainsi que Mélanie Buso. Que dis-tu de la flûte en jazz ?

Le registre de la flûte lui donne une grande liberté harmonique car elle est au-dessus des accords. Elle a aussi un côté percussif, voire tribal. On la trouve dans toutes les musiques, en Irlande comme en Chine, en Afrique comme dans les musiques amérindiennes. C’est un instrument multiculturel très ancien. J’ai découvert l’instrument avec Roland Kirk, qui jouait un jazz un peu roots dans les années 1960. Il chante dans la flûte. Je la vois aussi comme un instrument lyrique, presque naïf.

Quelles ont été tes études musicales ?

J’ai reçu une super formation au conservatoire de Toulouse. Puis j’ai arrêté cet instrument pour jouer de la guitare et, en entendant Roland Kirk jouer du blues à la flûte, ce qui n’était pas répandu, j’ai compris toutes les possibilités qu’offrait l’instrument. Au même moment, j’ai écouté Magic Malik qui a su développer un jazz très moderne. Il a ouvert un univers influençant beaucoup de musiciens et musiciennes en France et au delà.

Tu vas jouer une création Troisième Face à L’Impro, un collectif qui se démarque sur la scène toulousaine dans un lieu de jazz mythique. Que va-t-il se passer pour toi

Troisième Face me donne l’opportunité de sortir des sentiers battus. Déjà je salue l’idée d’un concert de jazz dédié à la flûte traversière. Un événement rare qui illustre bien l’élan qui pousse Troisième Face à faire des choses différentes. Ensuite la démarche, mélanger des artistes d’horizons divers pour composer des groupes qui n’ont jamais existé, est très enrichissante. Je n’ai jamais joué avec d’autres flûtistes, cette orchestration me donne envie de composer pour l’occasion.