Tu es batteur. Quelles sont tes influences ? Est-ce un défi de mettre ton instrument au service de la musique baroque ? Quels peuvent être la place, le rôle de la batterie ?

Mes influences actuelles sont en grande partie issues de la scène jazz-rock newyorkaise avec aussi un peu d’électronique (Ryoji Ikeda, Tim Hecker). Je me suis également construit plus jeune en métal progressif.

Cette création est clairement un défi parce que je suis face à une feuille blanche en ce qui concerne mon instrument. Mais c’est aussi un avantage qui va me permettre de choisir le rôle à incarner. Créer du grove, souligner les ornementations, beaucoup de choses sont possibles.

Les comédies-ballets qui ont uni les talents de Lully et de Molière sont  nombreuses. Comment constituez-vous le répertoire ?

C’est un gros travail d’écoute car c’est une musique que je connais peu. Il faut ensuite sélectionner les éléments qui nous paraissent pertinents à exploiter, selon nos goûts, notre formation et nos compétences. On va enfin arranger et improviser sur ces matériaux et choisir ce qui, concrètement, nous paraît être de bonnes idées ou non.

Tu es membre du collectif Troisième Face depuis plusieurs années. Tu as déjà participé à plusieurs créations. Que représente Troisième Face pour toi ?

Troisième Face est d’abord une incroyable opportunité de jouer avec des gens que je ne connais pas, avec qui je n’aurais peut-être jamais joué sinon, de jouer avec des formations atypiques et parfois très importantes (jusqu’à neuf musicien.nes pour ma part). C’est aussi à chaque fois le défi d’un concert unique, à créer en peu de temps et avec des artistes qu’on connait souvent assez peu. J’aime beaucoup le challenge que ceci représente musicalement.