23 Fév 🎤 3 questions à … Mélanie Buso
A l'approche du concert à L'impro, nous avons posé 3 questions à Mélanie Buso, flûtiste du collectif Troisième Face
Création Troisième Face - La flûte c'est pas du pipeau
Le 8 mars 2024 à L'impro (Toulouse)
Une soirée jazz à l’Impro réunit des musiciens et des musiciennes du collectif Troisième Face d’horizons très divers. La flûte y est à l’honneur avec toi, Mélanie ainsi que Thomas Koenig. Que dis-tu de la flûte en jazz ?
La flûte est un instrument qui ne se dédie pas à un style particulier, surtout en jazz. Elle est apparue relativement récemment, avec la musique amplifiée. Aujourd’hui, le nombre de flûtistes est de plus en grand, en jazz et en musique improvisée. Autrefois, dans les big bands, cet instrument était souvent tenu par les saxophonistes. En effet les doigtés sont proches sur les deux instruments. Je ne sais pas s’il y a de plus en plus de flûtistes ou si leur visibilité est de plus en plus grande. Dans le jazz actuel en France, il y a bien sûr Magic Malik, Naïssam Jallal, Ludivine Issambourg qui ont contribué à la présence de l’instrument sur les scènes nationales et internationales. Mais n’oublions pas Youssef Latif et même John Coltrane qui a composé pour cet instrument. La flûte offre énormément de chemins pour l’improvisation, il y a tant à explorer, à découvrir.
Toi, Mélanie, pourquoi as-tu choisi cet instrument ?
J’ai commencé enfant, en musique classique et j’ai découvert au lycée l’improvisation. J’aime beaucoup la musique classique et baroque et la flûte me permet d’aller aussi vers le hip hop, l’électro, le jazz et les musiques improvisées. J’ai suivi des études de musicologie à l’université puis j’ai étudié à Music’Halle et au conservatoire de Tarbes. Enfin je suis allée à La Courneuve PoleSup 93, avec comme enseignants Magic Malik et Bojan Z. Je suis revenue à Toulouse et j’ai trouvé dans le collectif Troisième Face un espace très original pour pratiquer la musique. En fédérant musiciens et musiciennes, il offre des opportunités inimaginables de se rencontrer, de jouer ensemble. J’adore l’idée des concerts éphémères, comme cette création pour l’Impro. C’est une occasion précieuse.
Et justement ce concert à L’Impro ?
L’Impro est traditionnellement un des nids toulousains pour le jazz, pour les artistes et pour le public. C’est le lieu des réunions de familles musicales. Je suis très heureuse de jouer dans ce bar de jazz dans un concert où les flûtistes auront une place de solistes. Et la rencontre avec les autres musiciens du groupe éphémère est très prometteuse. Elle l’est d’autant plus que nous venons d’univers très différents, que nous n’avons pas l’habitude de jouer ensemble. André Da Silva, le guitariste guyano-brésilien, le réunionnais contrebassiste Henri Lassémillante, le pianiste électro de Iss Quartet Issa Souriant, le saxophoniste flûtiste Thomas Koenig, le batteur de grandes formations (et de musiques latines) Jonas Chirouz, quel mélange ! Nous unirons nos envies de morceaux et nos propres compositions. Quelle richesse ! Un groupe fécond et unique, assurément.